À propos

Le programme de recherche de la Chaire de leadership en enseignement (CLE) Alban D’Amours en sociologie de la coopération consiste à étudier la construction de communautés coopératives en saisissant les principes politiques que manifestent ces communautés. Une communauté coopérative est un rassemblement d’individus dont le but est de prendre part à une œuvre commune pouvant viser différentes manières de travailler et de coexister, généralement ancrées sur des principes politiques tels que l'autonomie, l'auto-gestion, la démocratie participative, la démocratie économique, les communs, le don, la résonance, le care et la réciprocité. L'enquête ethnographique visant à saisir les différentes formes de manifestations et de transformation du politique est la méthode privilégiée pour y parvenir; celle-ci permet de comprendre la construction de communautés coopératives d’un point de vue politique, à partir des normes fondatrices d’une communauté, des pratiques quotidiennes des individus et des récits de vie des membres.

Plus spécifiquement, la thématique actuelle de recherche qui anime la Chaire est celle de la relation entre les principes et pratiques politiques et les contraintes normatives socio-économiques dans le monde du coopératisme et de l’économie sociale et solidaire. Nous partons du double constat suivant : si le mouvement coopératif et de l’économie sociale connaît un essor considérable en ce début de XXI^e siècle, il peine à se positionner politiquement  face à l’économie dominante. Alors que prolifèrent les études sur la gouvernance des coopératives et l’écosystème de l’économie sociale visant avant tout à aider les acteurs du milieu à mieux gérer leurs projets, il existe très peu de travaux qui alimentent une réflexion sur la finalité politique du mouvement. Par l’entremise d’enquêtes de terrain, les travaux de la Chaire se penchent sur la question en étudiant le potentiel transformateur de l’économie sociale et solidaire et du coopératisme d’un point de vue politique. Pour ce faire, nous mobilisons notamment la riche littérature sur les « communs » en la faisant dialoguer avec la longue tradition scientifique des études sur le coopératisme et l’économie sociale et solidaire. Nous posons l’hypothèse que les communs, réfléchis à la fois comme pratique sociale et principe politique, ont le potentiel de repolitiser l’analyse et les pratiques du mouvement coopératif et de l’économie sociale et solidaire.

• La création de la CLEASC a été possible grâce à un don généreux de M. Alban D'Amours. 

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